Je tiens dans le
creux d’une main, je ressemble à un insecte désossé enrobé d’une protection en
plastique avec une queue en tire-bouchon (tout simplement…) et je fredonne des
airs connus : qui suis-je ? Un criquet qui a mal tourné ? un
chanteur de The Voice ?
Non, je suis une
toute petite boîte à musique ascendant orgue de barbarie qui distille tous les
soirs dans les jeunes oreilles de Noé une douce mélodie, En Joan Petit en l’occurrence (c‘est marqué sur le boîtier.
Pour les défenseurs acharnés de la langue de Molière, il s’agit de la version
catalane du célèbre Jean petit qui danse…
mais vu qu’il ne s’agit que de la version musicale, donc sans parole, on ne
voit pas la différence entre le made in France et le Made in Catalunya…
Toujours est-il
que ces quelques notes, rituellement jouées tous les soirs par les parents, au
moment du coucher, possèdent des effets bénéfiques sur le dauphin (Noé 1er,
roi de Port-Vendres) : arrêt momentané des grognements de colère du à un
passage forcé de la position assise à celle couchée (il est temps de roupiller,
aussi roitelet soit-il) ; sourire dévoilant UNE dent éclatante de
blancheur ; pieds qui tapent hystériquement la cadence sur un matelas déjà
fatigué (là, c’est un comportement plutôt bizarre, mais bon…).
A quoi doit-on
un tel enthousiasme ? Noé serait-il un mélomane en devenir ? un
indépendantiste pur et dur ? un amoureux inconditionnel de ces tubes du
Top 50 médiéval ?
En attendant de
percer cet insondable mystère, danse, danse Jean Petit jusqu’à ce que s’endorme
Noé le grogneur !!!
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