Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



vendredi 28 juin 2013

La grosse tête


L’aventure du samedi s’est poursuivie à Decathlon pour une mission hautement importante : partir à la quête d’un maillot de bain et d’une casquette saharienne pour éviter à Noé toute agression intempestive du soleil.
Vous pouvez admirer les produits achetés sur la photo ci-contre.
… Désolé, on n’a pas pu trouver plus moche. Car si Decathlon, c’est A fond la forme, c’est également parfois - mais pas toujours, tout de même - A fond le mauvais goût.
Tout d’abord le maillot : un camaïeu de couleurs flashies qui possède deux grands avantages.
Avantage numéro 1 : si un quelconque courant venait  à entraîner Noé à plusieurs centaines de mètres du rivage, nul doutes que les secours repèreraient immédiatement le baigneur imprudent.
Avantage numéro 2 : si un squale - ou une sardine - venait à l’attaquer, il crèverait de rire avant d’ouvrir la gueule en voyant le textile made in Taïwan.
Et puis le ridicule ne tue pas.
Heureusement.
Ensuite la casquette saharienne.
Elle donne à Noé un faux air de légionnaire des temps modernes. Mais en beaucoup plus inoffensif. Néanmoins, un petit moment d’étonnement est survenu à l’instant fatidique du choix de la taille du couvert .
L’hésitation oscillait entre une taille 6-12 mois et une autre 18-24 mois.
Selon vous qu’est-ce qui seyait le mieux au Crâne de poussin ? Eh bien la 18-24 mois, ce qui donne tout de même un surclassement de près d'une année ! Pas mal non ?
Certes, l’élastique ne lui enserre pas outrageusement le crâne, mais bon, il faut plus d’un coup de tramontane pour arracher le morceau de tissu !
Ceci dit, toujours en matière de surclassement, si Noé est aussi brillant à l’école pour assurer un passage du bac à 15 ans, les parents signent de suite !


mercredi 26 juin 2013

Eh bain dis donc !





A l’aube d’un été qui tarde à s’installer, Noé a profité, samedi dernier, d’une période de beau temps entre deux journées pluvieuses ou froides pour connaître son premier bain de pied dans un endroit autre que sa baignoire fétiche.
L’événement s’est déroulé au lac de Villeneuve-de-la-Raho, à une vingtaine de kilomètres de Port-Vendres, presqu’au cœur de la plaine du Roussillon.
Je perçois d’ici vos mines interrogatives, votre perplexité qui se traduit par un violent grattement de tête : « Pourquoi faire prendre à Noé son premier bain de pied dans un lac alors que Port-Vendres, comme son nom l’indique, se trouve sur la côte, donc près de la mer et des plages ? »
Eh bien tout simplement parce qu’à Port-Vendres, nous rejetons massivement toute forme de simplification et de logique. C’est comme ça, ne cherchez pas à comprendre… parce qu’il n’y a rien à piger.
Quoiqu’il en soit, notre cher enfant n’a pas le pied « marin » (si cela est possible dans un lac…). En effet, une fois les premières phalanges de ses orteils immergées dans une eau pourtant pas glaciale, la bouille du propriétaire de ces dits doigts (ou dix doigts, c’est comme vous voulez) s’est retrouvée figée dans une mine fortement contrariée.
Noé aurait-il eu brusquement peur qu’un requin blanc surgisse des profondeurs abyssales de l’étendue aquatique pour lui manucurer les ongles de manière assez violente ? A-t-il non moins brusquement craint que les parents lui intiment l’ordre de traverser le lac à la nage ou en marchant, à l’image d’un certain J. C. (non, pas Jacques Chirac), dans un temps fort lointain ?
Mystère !
Toujours est-il que l’expérience a tourné court. Retour sur la terre ferme (ou plutôt le sable mou) pour goûter aux joies du farniente dans la poussette, à l’ombre d’un arbre au feuillage asthmatique mais suffisamment dense pour éviter l’insolation à la petite famille.


La journée s’est poursuivie avec une autre aventure i-nou-bli-able !...

lundi 24 juin 2013

Jamais sans toit

Alors que mes parents s’apprêtaient pour une soirée parisienne « express », ils n’ont pas eu d’autre choix que de me laisser le temps d’une nuit dans ma basse terre catalane. Mais n’ayez crainte, je ne suis pas resté seul une minute ! J’ai donc passé ma première journée et ma première nuit hors de mon lit douillet chez nounou qui m’a offert le gîte et le couvert. En contre partie et sans vouloir me la raconter, cette nuit là, j’ai été l’homme de la maison, la présence masculine réconfortante, l’épaule sur laquelle s’épancher. Car pour cause de raisons professionnelles le vrai mâle - le mari de Nounou - était absent. Afin de la rassurer un maximum en veillant sur elle, je n’ai quasiment pas fermé l’œil de la nuit. Si ce n’est entre 21 heures et 8h30 du matin. Ce qui aurait laissé peu de temps à des intrus pour s’aventurer dans la maison. 
A la fin de mon séjour et dans l’attente de l’arrivée imminente de mes « lâcheurs » de géniteurs, j’ai été accueilli par mes grands-parents. Balade garantie, tour du quai avec des : « Regardez comme il est beau !», « Si vous saviez comme il est gentil !», « Il est toujours souriant ! », « Mais je vous dis qu’il a déjà passé son bac ! ». Enfin vous voyez le truc, quoi !
18 h 06. Le train arrive en gare, ramenant mes parents sur leur terre d’origine. Ils viennent me chercher tout sourire, je leur rends également, je ne suis pas rancunier c’est d’ailleurs dit plus haut : « Si vous saviez comme je suis gentil ».


vendredi 21 juin 2013

Noé fait ses jeux

Nouveau tapis de jeu pour Noé. Non, nous ne faisons pas ici allusion aux tapis verts du casino de Collioure tout proche. Et puis le gosse est beaucoup trop jeune pour claquer tout son argent de poche dans ce lieu de perdition. Ses parents ne sont pas d’accord ! Sauf si, bien sûr, Noé partage avec eux ses éventuels gains…
Pour l’heure, il s’agit ici d’un tapis d’éveil peuplé d’étranges animaux : des ouistitis, des oiseaux, un éléphant, mais aux coloris rarement rencontrés dans la jungle ou la savane. Bref : un tapis hallucinogène, un livre de la jungle version Rasta Noé. Le tout est éclairé par un module qui surplombe la structure. Un module assez flippant puisqu’il revêt des faux airs de soucoupe volante échappée de X-Files.

Evidemment, cette profusion de couleurs vives ne peut qu’accrocher le regard de Noé, mettre le feu à tous ses sens. Mais cela comporte également un risque : dans quelques années, lorsqu’il visitera la réserve africaine de Sigean, ses parents se heurteront à des questions dont eux-seuls comprendront le sens : « Dis papa, il l’est l’où le ouistiti vert ? » ; « Dis maman, zé pas encore croisé le lion rouge ! » ; "et il est parti l'où l'hipotam, l'hoppotopam, l'hitopopam bleu ?"…

mercredi 19 juin 2013

What else ?

Prouesse de la technologie, vous n’avez pas pu passer à côté, le « BabyNes » est arrivé. Oui, mais qu’est-ce-que le « BabyNes » ? C’est ni plus ni moins la machine à « expresso » pour bébé. Si vous vous vous êtes laissé tenter par l’achat d’un tel appareil, vous vous êtes heurté probablement à ceci :
Arrivé à la maison, il faut pour commencer trouver une place dans la cuisine pour cette machine imposante. Que faut-il désinstaller ? Le stérilisateur ? Non, on en a toujours besoin, l’arbre à bib ? Non, ça va de pair avec le stérilisateur. Le babycook ? Non il sert peu mais il sert. Ah ! trouvé, le chauffe biberon, on n’en a plus besoin ! Ah ben non, il chauffe également les petits pots, on le garde ! Enfin bref, après lui avoir trouvé une place, arrive le moment de préparer son premier biberon.
-Ah ben t’as vu, il faut des dosettes spéciales, comme avec « Georges », ah ah ah…. Mais on n’en a pas. Descends en acheter à U ……………rien,
- à Inter ? …………… rien,
- à Carrefour ? Auchan? Lidl ? Leader Price ? Dia ? ………………..rien,
-  Pharmacie, parapharmacie, marché noir ????......Rien.
Mais où alors ?????? Ne cédons pas à la panique, allons faire un tour sur le site du constructeur.
- Oh quelle chance, sur le département, il n’y a qu’un seul revendeur de dosette qui se trouve seulement à 46 minutes en voiture, sinon on peut les commander sur le site au choix.
Seul, le petiot, confortablement installé dans son transat, avait imaginé recevoir un appel d’une parfaite inconnue lui signifiant un échange malencontreux de doudou. Pour y remédier, ils se seraient donné rendez-vous au « Nespresso baby bar » du quartier, auraient échangé leur dou
dou, un regard, un gazouilli. Il lui aurait offert un lait goût caramel et se serait pris un lait « déca » vanille. Elle lui aurait dit « ze vous croyais plus corsé ». Il lui aurait répondu « ze suis doux, comme mon doudou».

What else ?

Ceci est bien entendu une fiction... 

lundi 17 juin 2013

Joli mois de mai (et juin) ?

En mai (et début juin...), fait ce qu'il te plaît. 
Quel drôle d'adage ! 
Température moyenne entre 12° et 21 ° pour les meilleurs jours.
Dès que le soleil sort, mes parents en font de même. Voici en images les dernières semaines écoulées.
 
 
Sortie à Banyuls-sur-Mer : Je n'ai pas eu droit à goûter la spécialité locale pourtant cela aurait été parfait dans le biberon. Un jus de raisins même cuit ne m'aurait pas fait de mal !



 
Bon, vous l'aurez compris quand il ne fait pas beau, on reste à la maison et je mange. Cela dit, je mange n'importe quoi à n'importe quelle température...
 
 
 
 
Site de Paulilles.  Derrière moi Ocarine ou Vermeille (les deux ânesses emblématiques du site). De loin, je n'ai pas pu les identifier. Attention à ceux qui auraient envie de dire qu'il y a deux ânes sur la photo !!!!!


 
 
Paulilles encore. Un filet de bave sur le menton, mais toujours aussi décontracté. Elle est pas belle la life ?





A fond les ballons, prêt pour aller chez nounou, mais surtout impatient d'avoir mon premier biberon.



Connaissance avec ma sœur aînée
你好 [nǐhǎo] (Bonjour) - 
Bonjour à toi Marie, petit soleil de Chine

 


Mon premier safari.
 Tigrou n'étant pas un animal en voie de disparition,
je pose avec mon trophée sur la tête
 


A très bientôt !

vendredi 14 juin 2013

Histoire d’eau

Ah qu’il semble loin le temps où Noé semblait un frêle esquif flottant dans ce grand océan qu’était la bassine pour le linge ! Le poids plume (2,6 kg pour rappel) avait depuis peu délaissé le liquide amniotique du ventre maternel pour plonger fièrement dans ce beau monde. Depuis, tous les soirs, ses parents, fans d’une hygiène exemplaire, le trempouillent quelques minutes dans une eau du robinet avoisinant les 37° (parfois 39° si l’on en juge la couleur écrevisse de Louisiane que Little Noé arbore de temps à autre avec un air pincé).
Aujourd’hui, plus de sept mois (déjà…) après sa première immersion, le voilà, tel un Poséidon catalan, dominant les flots bleus (de la couleur de la mini-baignoire). Depuis quelques jours, il s’y tient fièrement assis, muscles bandés, regard et sourire du type à qui rien ne fait peur… mais pas plus de dix secondes s’il lui vient la malencontreuse envie de lâcher le rebord du réceptacle pour se gratter le pied ou répondre au téléphone (non, pas de suite).
Le petit bout de chair humidifiée réalise alors que l’équilibre et la stabilité peuvent devenir aussi éphémères qu’une belle phase de jeu initiée par l’équipe de France de football contre le Brésil.
Ces deux qualités essentielles pour tout bébé qui ne veut pas boire la tasse font alors brusquement place à une panique silencieuse. La glissade est en cours, la tête manque cogner contre la paroi (souple, heureusement) de la mini-piscine. Le marmot se débat dans un geyser d’eau savonneuse, chose étonnante, toujours silencieusement, avec la maîtrise émotionnelle d’un moine bouddhiste dont les traits du visage resteraient comme figés dans la cire pendant qu’on lui chatouille la voûte plantaire avec un tisonnier chauffé à blanc.
Il est temps de sortir Noé de cet environnement hostile. De toute manière, il n’a plus soif : pendant ses ébats aquatiques, il a bu deux ou trois gorgées de flotte tiède qui, je pense, vont l’aider à patienter jusqu’au prochain repas.

Pour l’heure, c’est clair, le gosse n’a pas le pied marin. C’est mal barré pour qu’il se pacse avec la petite sirène…

mercredi 12 juin 2013

Rasta Noé

Un repas en groupe, amical ou familial, représente toujours un moment particulier pour Noé.
Imaginez la scène.
Après l’apéro, tout le monde passe à table.
Noé, qui ne dort pas, se retrouve, pour sa plus grande satisfaction, calé « tranquillou » sur les genoux d’un des convives.
Jusqu’au moment où quelqu’un d’autre clame : « Tiens, passe-moi Noé !». Et un autre : « Après je le prends ! ». Et encore un autre : « Puis c’est à moi ! ».
Résultat : le gamin vit, dès les premiers mois de sa vie que l'on souhaite longue et intense, une expérience forte. En décollant et atterrissant toutes les trente secondes, toujours dans des bras différents, il ressent la fulgurante mais grisante impression de savoir voler.
Pour leur part, les parents trouvent que leur rejeton prend des allures de joint. A l'instar de ce petit cône de papier rempli de plein de substances prohibées qui fleurent bon la Jamaïque, il tourne autour de la table, passe d'un convive à l'autre en déridant l'assemblée et en déclenchant de bienvenus réflexes hilarants. C'est coooooooooooooooooool non ?

Dorénavant, appelez-le « Rasta Noé »… Yo man !

lundi 10 juin 2013

La presque grande librairie

Grande première aujourd’hui : lunettes en équilibre sur le bout du nez, habité par un enthousiasme façon François Busnel, papa Olivier a réalisé sa première lecture privée à Noé (normalement, c’est la maman qui s’acquitte à merveille de cette mission, mais là, elle était sortie dépenser l’argent du foyer ;-)
Au programme : Mon arbre, de Ilya Green. Vous ne connaissez pas ? C’est normal. Ce livre pour pitchoun n’a, en toute logique, pas décroché de prix littéraires majeurs, donc n’a pas soulevé un enthousiasme délirant chez les médias. Ce qui ne signifie pas qu’il est dépourvu de charmes.
Il y est question d’un p’tit gars qui sort d’un cocon vert posé sur la branche d’un arbre rouge, qui rencontre un chat avec qui il essaie d’habiter dans un nid avec des oisillons. Vous l’aurez compris : le scenario comporte quelques invraisemblances qui ne sautent pas forcément aux yeux d’un gamin de six mois. Mais les dessins sont sympas, très colorés et épurés. D’ailleurs, Noé a été séduit. Non par l’histoire débitée par le père et dont il se foutait comme de sa première couche, mais plutôt par la texture du livre, son papier épais et doux au toucher. Tout s’est bien passé durant une poignée de minutes. Bien calé sur les genoux paternels, Noé s’est comporté en être civilisé, caressant le bouquin avec une tendresse rarement rencontrée chez lui. Jusqu’à l’instant où, pris par on ne sait quelle pulsion irrépressible, il a brusquement essayé de manger le livre.
Fin de séance avant qu’il se retrouve avec une ou deux pages coincées derrière la glotte.
Il faudra que le bonhomme comprenne très vite que l’expression « Dévorer un livre » est juste une image. Sous peine d’être interdit d’entrée dans toutes les médiathèques de France, de Navarre et d’ailleurs.


vendredi 7 juin 2013

Seuls ! (épisode II)


Résumé de l’épisode précédent : DRIIING (bruit de sonnette) puis la terre se met à trembler.

... Et brusquement, la porte s’ouvre, avec la douceur d’un Terminator à la recherche de Sarah Connor.
Un bataillon de personnes de tout sexe et âge fond sur le trio.
Non, pas sur le trio. Uniquement sur Noé.
Nuance de taille.
Ils raptent le bonhomme avec une étonnante dextérité et se replient aussi sec avec leur proie dans la salle de séjour.
Les membres du gang n’étant pas cagoulés, on a reconnu chez les dangereux criminels, pêle-mêle, les grands-parents, la tatie, la nièce. Pendant que Noé est mitraillé de bisous et de compliments vachement objectifs (le train-train quoi !), les parents subissent la gifle de la parfaite ignorance.
Dans un isolement se rapprochant de celui enduré par les ermites au cœur du Sahara, en train de compter les grains de sable pour passer le temps, les parents vaquent SEULS aux tâches urgentes : garer la poussette, poser le manteau, préparer le biberon.

Au bout de quelques minutes, la situation redevient normale. L’entourage réalise enfin que Noé n’est pas venu seul, que quatre bras et autant de jambes ont contribué d'une manière essentielle à la réussite de son déplacement jusqu’au domicile familial.
Puis arrive l’heure de passer à table. Le repas, comme toujours, est excellent.
Tout le monde est pardonné.

mercredi 5 juin 2013

Seuls ! (épisode I)


Dame solitude est terriblement sournoise. Nous pouvons la croiser n’importe où, n’importe quand : dans une rue (si possible un samedi après-midi en période de soldes, au beau milieu d’une foule surchargée de sacs remplis d’inutile) ; sur son lieu de travail ; dans une soirée entre potes qui, sans prendre garde, s’embourbe dans un aigre ennui que pas une vapeur d’alcool ne parvient à dissiper. Liste non exhaustive.
Mais peut-on envisager un tel sentiment de vide, de celui qu’a dû ressentir Robinson Crusoé au moment de son naufrage, trempé jusqu’aux os, sans même un vêtement de rechange ou un sèche-cheveux à portée de main, donc (je reprends le fil de mon raisonnement, merci pour votre compréhension), peut-on envisager un tel sentiment de vide dans le noyau familial ?
Oui, c’est parfaitement possible.
En voici la preuve.
Le samedi est le jour du repas en famille. Cette (presque) tradition consiste à montrer Noé à la Brunel ou la Guillaume family, en alternance, une semaine sur deux.
Vers 12 h 30, avec la non moins traditionnelle demi-heure de retard, le duo de choc (les architectes concepteurs de Noé) arrive à destination, le ventre vide, mais les bras encombrés d’un gamin, d’un sac renfermant la pitance de la jeune pousse, d’un transat, d’une veste qu’on traîne encore même s’il fait encore chaud mais sait-on jamais, au cas où il neigerait, même au cœur du mois de juin.
De façon générale, un des deux adultes appuie sur le bouton de la sonnette.
DRIIING !!! (bruit approximatif)
De l’autre côté de la porte, l’agitation monte. On entend un roulement pouvant s’apparenter à celui émis par un troupeau de buffles fuyant un vaste incendie qui ravage la savane. Le sol tremble. La horde se rapproche...

La suite très rapidement…

lundi 3 juin 2013

Le casse-tête du porte-bébé


Personnellement, je serais à deux doigts d'être favorable au rétablissement de la peine de mort (et uniquement pour eux) pour les inventeurs de certains objets ou systèmes censés nous faciliter la vie – ou vendus comme tels à un prix prohibitif – et qui nous la pourrissent « grave ». Je fais ici allusion aux concepteurs de certains modèles de porte-bébés (ou porte-kangourous), objets (de torture) qui ne peuvent être appréciés que sous certaines conditions :
- Etre titulaire d’un diplôme bac+5 pour en maîtriser totalement le fonctionnement ;
- être parfaitement réveillé ou sobre ;
- posséder une dextérité et un sens logique implacables, de ceux qui permettent de boucler un Rubik’s Cube en moins de 30 secondes, les yeux crevés et les mains emprisonnées dans des moufles ;
- avoir un gamin parfaitement amorphe. Ou drogué. Ou repu de lait jusqu’à la glotte. Bref, qui se montre d'une passivité exemplaire au moment de la mise en kangourou.
Car à l’instar du siège auto, le porte-bébé est un entrelac de sangles, de poussoirs et de réglages qui nous fait poser une première question essentielle : si, dans le lointain désert australien, les vraies femelles kangourous étaient pourvues de poches aussi complexes, combien de bébés kangourous (logique non ?) auraient été décrochés pour terminer la tronche dans le sable, comme de vulgaires autruches, au bout de quelques minutes de pérégrination  parentale ?
Car le problème est réel : si vous brûlez une étape au moment de la mise en place du pitchoun - amorphe ou non - dans le porte-bébé, vous avez de fortes chances de le retrouver basculé, pendu par un pied - pardon, un peton -, la tête en bas, en train de vous mordiller la rotule jusqu’à la moelle. C’est peut-être rigolo, mais un poil dangereux.

Une fois tout mis en place correctement, seconde épreuve : la transpiration. Avoir le gamin scotché sur le torse vous colle les poils des pectoraux sous l’effet d’une sudation intense.
Dernière question incontournable : nous vivons sous des latitudes dites tempérées. Alors, en Australie, les bébés kangourous transpirent-ils comme des fauves dans la poche maternelle ?

Vous aviez été prévenus : que des interrogations
essentielles…