Comme tout préado de 10 mois qui se respecte,
Noé cherche une issue à cet ennui fatal du samedi soir. Entre « On n’est
pas couché », l’émission culte où sa mère s’endort avant l’interview du
premier invité et « On est réellement couché dans son lit bien douillet »,
Noé cherche une troisième alternative.
Il lui aura donc fallu 10 mois avant de
trouver une solution à ce cycle monotone : la bonne « fièvre du
samedi soir ». Attention aux mégardes, je vous vois, vous les puristes,
chantonnant « Staying alive » en sautant tout de go dans votre
superbe patte d’eph’ vert pomme. Non, la fièvre de Noé s’apparente plus à du
38.9 ° Celsius qu’à un vieux 33 tours des Bee Gees : de quoi inquiéter sa
mère à la vue du thermomètre digital qui n’en finit pas de grimper et affiche
fièrement la température en rouge vif, comme si lire tout simplement 38.9 ne
suffisait pas à faire chauffer les angoisses…
N’écoutant que son instinct primaire et
son expérience passée, le père dégaine de son étui un suppositoire qui ira s’enfoncer
directement dans le séant de notre chère tête blonde, tout ça sous les yeux ébahis
de la mère qui conclut par un « Je le savais ».
Noé, n’ayant pas un fond méchant,
terminera au fond de son lit blotti contre ses doudous. Il vivra une nuit un peu
agitée, se réveillant par ci par là, mais sans jamais gémir. Au petit matin, la
fièvre descendue, il se réveillera comme à l’accoutumée, sourire aux lèvres
avec une variante « Morve au nez ».
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