Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



mardi 23 juillet 2013

Moi Président…

Le 14 juillet dernier (désolé pour le décalage, mais nous sommes en congés ;-), Noé a célébré sa première fête nationale à Port-Vendres, dans le jardin du Dôme.
Il n’a pas entonné la Marseillaise, n’a pas encouragé les enfants de la patrie au moment de l’arrivée du jour de gloire, n’a pas formé de bataillons contre la tyrannie (il n'a même pas fait son service militaire), n’a pas fait couler de sang dans les sillons, n’a pas crié "Aux armes citoyens" (c’est un peu dangereux ces machins là), etc. etc.
Entouré de son fan club, il s’est contenté de se poser à l’ombre, sous un saule pleureur, tel un Saint-Louis sans couronne ni tignasse (ou si peu) rendant la justice (de temps à autre) sous un chêne forcément majestueux.
Soûlé par  une telle popularité, drapé d’une écharpe tricolore un poil trop grande pour lui, Noé a dérapé. Il a éraflé sa carapace de modestie en se fendant d’un petit discours qui, avouons-le, a fait son effet. Croyez-le ou non, il a ni plus ni moins annoncé sa candidature à la présidence de la République ! (il n’y a pas de raison de l’en empêcher : de nos jours, tout le monde et n’importe qui, tous bords politiques confondus vise plus ou moins ouvertement ce poste un peu moins de quatre ans avant l’échéance fatidique. Pour savoir ce qui va se dérouler d’ici là, prière de repasser un peu plus tard, le temps qu’un programme cohérent émerge de cette ébullition pseudo-intellectuelle).
Donc Noé y est allé de sa vision de la France, de la fonction suprême (un genre de Dieu national, de petite taille depuis quelques années) qu’il vise. D’une voix langoureuse, le geste sûr, la morve au nez, il s’est lancé dans une diatribe assez impressionnante pour un homme politique de son âge. Savourez et méditez (toute ressemblance avec une envolée similaire ne serait, bien entendu, que pure coïncidence).
« Moi, Président de la République, je rendrai la pause biberon obligatoire toutes les deux heures au lieu des quatre actuellement en vigueur. OUI A LA SEMAINE DE 35 LITRES DE LAIT !!!
Moi, Président de la République, j’imposerai la suppression de la sieste lorsqu’on n’a pas sommeil. Halte aux heures perdues à chialer dans le lit avec les yeux comme des billes !!!
Moi, Président de la République, je ne nommerai pas mon père Ministre des sports : il serait capable de rendre la course à pied obligatoire à partir de neuf mois.
Moi, Président de la République, je nommerai ma mère Ministre de la culture, mais à une seule condition : qu’elle arrête de chanter.
Moi, Président de la République, je nommerai ma nounou Ministre de l’éducation et de la petite enfance. Au moins, elle, elle sait de quoi elle parle.
Moi Président de la République, je trouverai un moyen pour que les dents percent la gencive sans douleur ni bave.
Moi Président de la République, je nommerai ma cousine Ministre de l‘énergie. Juste pour rigoler !
Etc. etc.
Le discours a duré un bon quart d’heure, devant un parterre ébahi.
Je suis sûr que ce programme vous paraît un peu surréaliste, limite « foutage de gueule »… Pourtant, comparez avec celui en cours ;-)

 

vendredi 12 juillet 2013

Cet été, Noé lève (un peu) le pied

A l’instar de la plupart de ses congénères qui vont buller comme des sauvages sous le chaud soleil estival, Noé va s’accorder un peu de repos jusqu’à la fin août. Bien sûr, il vous donnera de ses nouvelles durant cette période, mais de manière moins régulière, selon l’humeur, l’inspiration et le temps.

Lui et ses parents vous souhaitent un bel été durant lequel vous n’oublierez pas de recharger les batteries avant d’affronter une rentrée houleuse, synonyme d’efforts à consentir, de récession, de crise. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le gouvernement.

A tchao et à très bientôt  ! 

Le réveil du Roi


Le matin, être tiré des limbes du sommeil représente pour un être normalement constitué une épreuve à la limite du supportable.

Le coupable d’un tel châtiment est passible, aux yeux de la pauvre victime, d’au moins un passage express sur la chaise électrique, question de rappeler à l’auditoire qu’il y a des choses qui ne se font pas. Non mais !

Certes, les parents adoucissent l’opération à coups de mots susurrés d’une voix douce, de caresses dans le dos, de grattage de tête.

La victime semble apprécier, mais le baume est-il vraiment suffisant ? En effet, pour Noé, qui peut remplacer le bonheur d’un superbe rêve dans lequel, peut-être, il boit cul-sec une citerne de lait équipée d’une méga tétine, avant de lâcher un rot d’une puissance démoniaque, coup de tramontane né des abysses intestinaux ? Et qui peut lui faire oublier le traumatisme franchement déplacé occasionné par le comportement de cette goujate de lumière du jour qui expulse sans ménagement la tranquille obscurité tapie derrière ses paupières juvéniles (que de poésie…) ? RIEN.

Mais la vie n’est-elle pas régulièrement émaillée de contrariétés qu’il faut accepter avec une légèreté de colibri anorexique ?

C’est ce tour de force que, généralement Noé parvient à réaliser presque chaque matin. Après avoir étiré sa musculature de babybodybuilder, décollé ses yeux de braise (éteinte), il marque une pause de quelques secondes, le temps de prendre ses repères dans l’espace ("Suis-je dans ma chambre ?" "Où est stationné le camion citerne de lait ?" etc.). Puis il décoche un sourire, embrumé mais revigorant.

Après la séance d’habillage, il a parfois droit à la visite de Bourriquet, son copain de toujours, un âne hallucinogène couleur schtroumpf, les yeux reflétant une béatitude rarement rencontrée sous nos latitudes (c’est pour la rime) ;

Pendant une poignée de minutes, il tape avec lui une causette qui le met en train pour la longue journée qui l’attend : Nounou, sieste, balade, repas, etc. Vous l'aurez compris : l'enfer...

Puis c’est l’heure de partir vers de nouvelles aventures que nous nous faisons une joie de relater au fil de messages impérissables…

mercredi 10 juillet 2013

Le langage de Noé

Je sais ce que vous allez dire : « qu’est-ce-qu’un bébé de 8 mois peut bien raconter ? »
Votre trouble est tout à fait justifié. Mais c’est sans compter sur l’imagination fertile des parents admiratifs devant les onomatopées de leur chérubin.
Lorsque vous entendez :
TA-TA-TA-TAT-TAT, vous, chers lecteurs, comprenez TA-TA-TA-TAT-TAT. Aucune imagination ! Alors que nous, parents, entendons : « Tata ! Tata ! T’es où ? On joue ? » Oui, d’ailleurs, t’es où tata ? Jamais là quand on te réclame !
Si Noé débite : ATA ATA ATA ATA, vous ne comprenez toujours rien alors qu’il est clair qu’il nous dit : « Attends, Attends, je ne suis pas prêt, il faut me changer la couche, me rafraîchir le visage et me mettre des vêtements propres, je ne peux pas sortir ainsi apprêté ».
BRRR BRRR BRR signifie « Chouette, on va prendre l’auto, je vais pouvoir faire la sieste une demi- heure de plus, c’est toujours bon à prendre. »
Lorsqu’il a faim, c’est encore par onomatopée qu’il s’adresse à nous.Mais là, exit les politesses, c’est par une injonction qu’il nous menace : « Que l’on me fasse ripaille « immediatly », sinon je mets le bronx dans la baraque !!! »
Notez que Noé parle couramment english. Yes because we are les rares francophones de l’immeuble, les autres sont So British !

Pour ce qui est de ses injonctions, ne croyez pas qu’il fait la loi, il ATA ATA ATA cinq minutes, pour lui faire comprendre que c’est encore les TA-TA-TAT (adultes) qui commandent.

lundi 8 juillet 2013

Opération : Zéro Bosse

Bon, faut pas se leurrer, des bosses j’en ai eu et j’en aurai encore, mais pour l’instant, ce n’est que le stade de micros bosses. Pour se rassurer un peu, mon père s’est rendu gaiement à la pharmacie du coin, me trimbalant avec lui dans la poussette, en demandant avec une certaine innocence :
- « Bonjour, vous auriez de l’Arnica, s’il vous plaît ? (oui mon père est très poli).
- Bien sûr, répondit la pharmacienne et se penchant sur moi demande à mon père : Mais quel âge à votre bout de choux (c’est moi, tarte à la crème, rousquilles et autres pâtisseries sont les surnoms dont les adultes m’affublent).
- 8 mois dans trois jours, s’empresse de répondre mon père fier comme Artaban.
- Alors va falloir attendre encore quatre mois, l'Arnica est interdit pour les moins d’un an.
- Mais alors qu’est-ce qu’on fait dans le cas d’une bosse ?
- Gants, eau, glace, enfin vous improvisez !
Mais alors vous vous dites ! Va falloir le surveiller comme le lait sur le feu, rester à ses côtés constamment ou le mettre en cage ?
Mais non, n’ayez crainte petit blogger, nous avons trouvé la solution. Nous disposons autour de son tapis tout ce qui peut amortir le choc d’une brutale chute. Doudou, coussins des chambres et du canapé, tous se prêtent au jeu.
Voyez par vous-même.
A plus, pour d’autres aventures.




vendredi 5 juillet 2013

Souviens-toi des biberons !

Sa maîtrise gestuelle n’est pas encore digne de celle d’un grand moine bouddhiste, mais ça s’améliore !

En effet, Noé commence à tenir son biberon avec un début d’assurance qui lui permet de ne pas s’enfiler la tétine dans le pif. Il a pigé que le morceau de caoutchouc - ou de silicone, je ne sais jamais et on s’en fiche - devait s’insérer dans la cavité buccale.

Pour l’instant, l’étape n°2 - celle qui consiste à téter la… tétine pour en faire sortir le liquide lacté - n’est pas franchie. Au mieux Noé considère-t-il celle-ci comme un vulgaire chewing-gum qu’il mâchonne négligemment avec des gencives encore vierges de toute protubérance à base d’émail.

Pour ce qui est de serrer le biberon entre ses doigts potelés (c’est-à-dire le tenir avec l’envie de faire un effort), cela reste dans le domaine de son possible, mais pas plus de quelques secondes, et uniquement quand le récipient est vide (eh oui, c’est moins lourd !).

Mieux encore : lorsqu’on le force à prendre celui-ci, il dégage avec une agilité exceptionnelle ses mains pour coller les bras le long de son corps.

Bref, ces quelques détails anodins me laissent penser que Noé est, pour l’heure, un poil feignasse dès lors qu’il perçoit nettement que le moindre effort peut être économisé en étant transféré vers le papa et la maman tout proches.

Dans quelques années - c’est-à-dire demain - il fera certainement partie de la secte de ceux qui ne portent pas leur cartable sur le chemin de l’école parce « c’est trop looooooooourd ! », parce que « la côte est trop duuuuuuuuuure à grimper ! », parce que « j’ai une ampoule sous le gros orteilllllllllll droit ! » etc. etc.… Le tout éructé avec une voix lassée typiquement pré-adolescente (période qui, semble-t-il, commence de plus en plus tôt, parfois aux portes de la maternelle, j’exagère à peine).

Alors, je planterai mon regard myope dans celui de Noé, poserai une main virile sur son épaule, maintenant par la même occasion son sac sur sa frêle clavicule. Et, tel Clovis à propos du vase de Soissons, lui sortirai froidement ces paroles teintées d’une jubilation aussi intériorisée que vengeresse : « Non, garde ce sac que je ne saurai voir… et souviens-toi de tes biberons ! »

Sûr, il ne pigera rien à ces paroles, mais peu importe. De toute manière, tôt ou tard, adolescence et révolution hormonale obligent, il ne me comprendra pas… alors, mieux vaut prendre les devants non ?

mercredi 3 juillet 2013

Huit mois aujourd'hui, l'air de rien, ça passe......


Alors, ce mois de juin, c'était comment ?

Tout d'abord, j'ai eu droit à un nouveau tapis de jeu.
A votre droite, je vous présente mon pote l'éléphant bleu (non pas celui qui nettoie vos autos)




A ce qu'on est bien quand on est dans son bain (air stupide mais connu)...
Appréciez la tenue parfaite, coordination tête - bras.
Notez aussi que des mains sauveuses sont à proximité




Alors sur cette photo, vous vous dites qu'ils sont mignons ! Vous n'avez pas tort ! 
Mais juste après, ils m'ont pris en traître et jeté à  l'eau sans crier gare. 
Autant vous dire que je n'ai pas apprécié du tout !



Pause drague ! 
Pendant que mon père est perdu dans ses pensées, je fais jouer mon charme naturel sur un groupe de septuagénaires (sourire ravageur, tête penchée, battements de cils....) 




Non,  vous ne rêvez pas. En plus d'admirer mon corps d'éphèbe sculpté à coup de séances de musculation quotidiennes, je tiens debout tout seul (si, bien sûr, vous occultez le bras discret qui me tiens par les aisselles) Magie ! Lévitation !
Sinon, je pense me lancer dans une carrière de mannequinat, qu'en pensez vous ? Un rien m'habille !

 




mardi 2 juillet 2013

Un doudou dantesque


Un sérieux problème se profile à l’horizon. Rien de grave mais quand même…

Noé va bientôt adopter un doudou qui le protègera des vagues qui s’écrasent sur les falaises de la vie (C’est pas beau ça ?). Au premier coup de vent, en terrain inconnu, en présence d’étrangers à son petit univers, à la moindre contrariété, après chaque engueulade qui suivra irrémédiablement le plus petit caprice (si si !), il prendra son meilleur pote en tissu dans ses petits bras musclés et le serrera très fort contre lui jusqu’à lui péter les vertèbres (à propos, un doudou est-il pourvu d’un squelette ?…).

Logiquement et généralement, un doudou prend la forme d’une peluche ou d’un morceau de textile que son heureux possesseur mâche jusqu’à en faire une bouillie fibreuse difforme et infâme…

Ça, c’est dans la vie normale. Car pour Noé, exit ses nombreux bourriquets, lapins, hippopotames et ours. Il a (presque) décidé : son doudou roi sera… le tour de lit !

Il faut voir comme il l’aime, cette parure de un mètre de long, douce comme une cuillère de petit pot qui caresse le palais !

Dès qu’il est au plumard, il la hume, frotte contre elle son museau morveux, son crâne (plus tout à fait) lisse, lui raconte sa journée avec des mots et des bruits de gorge parfois étranges, toujours incompréhensibles. Une osmose parfaite. Trop parfaite…

Maintenant, nous vous laissons imaginer le problème. Visualisez Noé marchant (bientôt) dans la rue, traînant son tour de lit comme une longue cape de chevalier sur le bitume crotté ou dans la flotte du caniveau.

Vous pourrez nous rétorquer : « Même si c’est le cas, ça aurait pu être pire, il aurait pu choisir comme doudou un capot de Toyota ou un bus de ville ! » (mort de rire…).

Certes, Noé n’a pas encore arrêté définitivement son choix, mais les parents veillent !

Le tour de lit restera à sa place, quitte à user de bas stratagèmes et de mensonges odieux, du style « Oh, pardon Noé, on a voulu laver le tour de lit, mais à 60°, il a pris feu... ».


A la guerre, tous les coups sont permis non ?