Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



lundi 15 avril 2013

L'univers de Noé en vacances jusqu'au 6 mai

L’univers de Noé marque une pause jusqu’au lundi 6 mai. Non, n'écrasez pas de larmes, ce n'est qu'un au revoir ;-)
Pourquoi trois semaines de vacances ? Parce que les journées deviennent (temporairement) un poil trop courtes et remplies pour les pauvres parents, notamment à cause de la préparation du Prix des lecteurs de l’Express qui mobilise le père jusqu'à début mai, une grande partie de ses soirées et week-ends.

Nous vous donnons donc rendez-vous au début du mois prochain avec, promis, des chroniques et des photos qui feront pâlir de jalousie les plus grands journalistes ;-)

En attendant, merci encore pour votre fidélité !

 

Noé boude (point de vue de la maman : version 2)


Du haut de ses cinq mois révolus, Noé semble bouder sa mère sans demi-mesure. Comme vous le savez (si vous êtes un lecteur assidu du blog), depuis que Nono va chez la nounou, Môssieur daigne à peine regarder sa mère. Pourtant elle use de toutes les stratégies pour y remédier.
Pendant tout le temps du trajet du retour qui s’effectue à pied, elle lui parle, quitte à paraître pour une débile. Rien n’y fait, Noé préfère regarder avec insistance ses pieds ou les nuages plutôt que lui offrir un sourire.
De retour à la maison, elle met la musique, de préférence « La fabrique à comptines » de Luce. Elle chante et fait la chorégraphie. Toujours aucune réaction. « Cécile » est peut-être la patronne des musiciens mais certainement pas celle des chanteurs. D’ailleurs, elle devrait, si ce n’est obtenir un sourire de Nono, provoquer chez lui un rictus de dégoût tant elle chante faux.
Evidemment la liste n’est pas exhaustive, car la mère fait preuve d’une imagination débordante pour attirer l’attention du petitou. Mais ceci est un point de vue maternel. Car du côté paternel, on préfère le verre à moitié plein.
- Tu vois bien qu’il ne te boude pas, il ne fait que te sourire !
- T’appelles ça des sourires ? Il me nargue oui !
- Mais arrête de dire qu’il te fait la tête, il vient d’avoir un petit fou rire avec toi !
- Oui, mais je ne suis pas sûre que cela m’était adressé, je pense plutôt qu’il te regardait !
Et bis repetita… Une véritable histoire sans fin. Le père se retrouve en position de seul adulte de la maison, entouré d’un nourrisson et d’une pré-ado en pleine crise existentielle.
Souhaitez-lui bonne chance…

vendredi 12 avril 2013

Noé boude (point de vue de la maman : version 1)


Après d’âpres négociations parentales sur le « dépôt et retrait » de Noé chez la nounou, les hautes autorités ont trouvé un terrain d’entente. Le père déposera l’angelot au petit matin tandis que la mère ira le récupérer le soir. Ni une ni deux, la mère se passe le film dans sa tête : le père récoltera les pleurs de Nono le matin tandis qu’elle sera accueillie les bras ouverts, la pièce inondée de sourires le soir. Super, tope-là, c’est quand qu’on commence ? Comme on l’a vu précédemment dans « La grande odyssée du tapis d’éveil », il n’est pas bon pour la mère de trop réfléchir. Et oui, elle a oublié un paramètre essentiel : le caractère imprévisible de Noé. C’est comme ça, qu’insidieusement, tous les matins, le père dépose Noé tout sourire et gazouillis et part ainsi au travail le cœur léger. La mère, elle, après avoir installé Nono dans le porte-bébé, traverse la ville avec son fils qui ne daigne la regarder. Arrivée à la maison, dès qu’elle le pose sur le canapé pour lui retirer la veste, Môssieur geint, allant jusqu’à frapper du pied, puis crie lorsqu’elle l’installe sur le transat. Tout ceci en attendant l’arrivée (trop) tardive du père qui se voit récompenser d’un énorme sourire dès qu’il franchit le seuil.
C’est trop injuste.
La mère pense à renégocier les tâches. 

mercredi 10 avril 2013

Conflit de générations (déjà…) : fin du suspense


Bref résumé du premier épisode : Noé va chez la nounou et fait payer à sa chère maman ce qu’il considère être un odieux abandon. S’il pouvait parler, les premiers mots qui sortiraient de sa bouche édentée seraient n’en doutons pas, d’une terrifiante cruauté…

« Tu m’as laissé tomber du jour au lendemain en préférant reprendre le boulot. Alors, OK, j’accepte la situation, mais m’as-tu vraiment donné le choix, à moi, pauvre être fragile et sans défense ? Donc sache que dorénavant, je ne t’adresserai la parole qu’à l’heure du bib et du changement de couche. Pour les autres contraintes du quotidien, je m’adresserai directement à mon père. Et puis je sais que tu ne supporteras pas cette démarche inhérente à un contexte (oui, Noé aime les analyses complexes) découlant de décisions qu’il te reste à assumer entièrement. Et peut-être, un jour, lorsque moi seul le déciderai, je te pardonnerai. J’ai bien dit : peut-être…». Fin de l’exposé.
Imaginez la frustration de la mère, le cœur cerné par une tristesse insondable, les larmes à fleur de paupières, la solitude comme meilleure amie.
Résultat : le père se retrouve arbitre entre deux enfants de cinq mois qui règlent leurs comptes, chacun avec ses armes.
La maman : « Puisque c’est comme ça et que tu m’ignores, va avec ton père ! »
Noé : il lâche un sourire au père en se demandant, lorsque la maman ouvre la bouche : « Mais quel est ce bruit de fond ? ».
La maman : « Puisque tu me boudes, eh bien je te boude ! »
Noé : nouveau sourire à son père.
Rappelons-le : Noé qu’à que cinq mois. Dans quelques années, c’est-à-dire demain, quand une augmentation de l’argent de poche ou l’achat d’une paire de baskets « branchouilles » sera au cœur des négociations, il faudra préparer une carafe de café fort (les discussions risquent de s’éterniser) et planquer tous les objets coupants (couteaux, ciseaux, sabres, épées, baïonnettes, etc.). On ne se montre jamais assez prudent : de la diplomatie à la force, le pas est rapidement franchi…

Pour info, votre blog préféré sera exclusivement consacré au thème de la bouderie jusqu'à lundi prochain. Que le lecteur n’y voit ici aucune panne d’inspiration, mais le sujet est vraiment d’actualité…


lundi 8 avril 2013

Du nouveau pour le ventre


 Actualité brûlante oblige ;-) vous retrouverez la suite de Conflits de générations mercredi prochain
Noé grandit. Ultime étape en date, samedi dernier. Dans son parcours qui le mènera au statut d’homme avec des poils sur le menton et, espérons-le, plus d’un neurone dans la boîte crânienne, sa nourriture a été diversifiée. Non que, pour lui, ne boire que du lait ne semble plus viril, mais parce qu’il faut bien apporter au jeune organisme les nutriments et vitamines nécessaires (oui, on se la pète, on emploie des termes scientifiques;-) pour devenir encore plus grand et fort (oui, c’est possible).
Au menu, un festin de roi : biberon avec un tiers de purée de carottes et deux tiers de lait (tout de même…).
Deux questions angoissantes secouent le cercle familial.
Question numéro un : la tétine ne va-t-elle pas se boucher sous les assauts de cette substance épaisse et orange presque fluo emprisonnée dans le biberon ?
Question numéro deux : comment va réagir Noé en sentant pour la première fois un goût jusque-là inconnu tapisser ses papilles salivaires ?
Les réponses à ces deux interrogations métaphysiques ne se font pas attendre.
Réponse numéro un : pour éviter tout désagrément, le père élargit les trous de la tétine à la perceuse… Non, il en rajoute : avec une simple épingle à nourrice. Mission réussie.
Réponse numéro deux : comment va réagir Noé ?... Eh bien le plus normalement du monde. Même pas un haussement de sourcil interrogateur ou un simple temps d’arrêt qui aurait pu naître d’une surprise toute légitime. A se demander s’il a fait une différence entre un produit lacté et des légumes. Il tortore le biberon en trente minutes, se peinturlure le visage de carottes savamment coupées avec de la salive (miam miam !), lâche un rotounet puis un sourire.
Pour les géniteurs, ce manque de réaction pour la nouveauté est très surprenant. Mais peut-être Noé aime-t-il tout simplement la carotte ? Peut-être que, dans une vie antérieure, il a été un lapin ? Nul ne le saura jamais.
Peut-être que, tout simplement, les parents, un peu idiots sur les bords et au milieu, se font-ils un monde d’un acte on ne peut plus normal : manger…


dimanche 7 avril 2013

Votre avis nous intéresse

Salut à tous,

Tout d’abord, nous vous remercions mille et une fois pour tout l’intérêt que vous portez à L’univers de Noé. Afin d’améliorer ce petit blog, votre avis nous intéresse.

Aussi, pourriez-vous  rendre, s’il vous plaît, une petite minute pour nous poster dans la rubrique commentaires vos remarques et éventuelles suggestions sur les textes, les photos ou les thèmes abordés au fil des messages ? Celles-ci nous aideront dans notre démarche qui rendra votre lecture encore plus agréable.
Merci encore !

Cécile et Olivier et Noé et les doudous.

vendredi 5 avril 2013

Conflit de générations (déjà…) - 1e partie


La première semaine chez la nounou s’est bien déroulée. Incontestablement, Noé n’a pas plongé dans une dépression abyssale. Il dort comme un loir narcoleptique, avale sans moufter ses doses de Lemiel®, dégaine sans retenue son sourire de latin lover , bouge ponctuellement (entre deux siestes) et bave à la perfection. Le gîte et le couvert sont sympas, le service parfait, les colocataires (les fameuses K. et M.) de bonne compagnie. Au milieu de ces dames, il apporte une minuscule touche de testostérone (il n’est pas encore prêt de se raser) appréciée, semble-t-il, par tous et toutes. Dès que le soleil fait un peu de ménage dans la grisaille de ce printemps au rabais, embarquement immédiat dans la poussette double pour une balade en ville. Cap vers le quai ou l’aire de jeux que Noé foulera prochainement.
Bref, tout est parfait. Si ce n’est une petite ombre au tableau qui, heureusement, s’estompe au fil des jours : Noé boude sa mère. Malgré les efforts désespérés de sa génitrice pour capter son attention, il lui délivre parcimonieusement sourires et regards.
Nul besoin d’être détenteur d’un Master en psychologie du nouveau-né et du jeune bébé (ça tombe bien, je ne crois pas que ce diplôme existe…) pour comprendre qu’il fait payer cash à la pauvre mère ce qu’il considère être un abandon. S’il pouvait parler, les premiers mots qui sortiraient de sa bouche édentée seraient, n’en doutons pas, d’une terrifiante cruauté…

A lundi pour la suite…

mercredi 3 avril 2013

Le caca de Nono



Il y a des sujets dont on ne veut pas entendre parler… mais il faut bien les aborder pour être parfaitement complet sur les joies de la parentalité. Parmi ces thèmes nauséabonds, celui des selles occupe le haut de l’affiche. Alors on leur consacre un message et on ne revient plus dessus…
D’un point de vue olfactif et matériel, le caca – quel mot si tendre et émouvant – de Noé mériterait certains jours d’être inscrit sur la liste des armes chimiques ou biologique interdites par le protocole de Genève. Comment un soi-disant ange peut fabriquer pareille munition ? Sûr, ce type d’arme fatale mettrait à genoux n’importe quel dictateur. Prenons un exemple très ancré dans l’actualité. Imaginons les autorités internationales à cours d’idée pour régler le problème syrien (ce qui est un peu le cas…). Nous suggérons aux négociateurs d’envoyer l’ultimatum suivant : « Oh, Bachar, si tu ne te barres pas du pouvoir, on te balance une couche de Noé sur le palais présidentiel ». Parions qu’avant la fin de la phrase, M. el-Assad, terrifié, aura bouclé ses valises, quitté le pays et trouvé refuge chez un de ses potes.
En attendant, c’est le père qui lutte : impossible de déposer le cadeau de Nono dans la poubelle de la salle de bain. Celle-ci refuse obstinément d’ouvrir son couvercle. « Non non et non, débrouille-toi ! Je suis prêt à accueillir toute forme de déchets mais faut pas pousser, j’ai pas envie de crever asphyxié ! » semble-t-elle crier.
Alors le père, titubant à force de rester en apnée (il ne veut pas que le méthane brûle ses alvéoles pulmonaires), va déposer la bombe dans le container de la rue toute proche.
Une pensée terrifiante l’assaille : que va-t-il arriver lorsque Noé diversifiera sa nourriture ?...

lundi 1 avril 2013

A un doigt du drame


Avez-vous déjà essayé de vous coiffer avec un râteau ? De manger un petit suisse avec une pelle à tarte ? De jouer au football avec un ballon de rugby ?
Eh bien, égaliser correctement les ongles de Noé avec un simple coupe-ongles relève du même exploit.
Pourtant, l’opération devient urgente. Le bonhomme commence à ressembler à Edward aux mains d’argent. Il risque de se trancher le pif dès qu’il se gratte la narine. Un tripatouillage de pomme d’Adam équivaut à une tentative de sectionnement de l’artère carotide. Mais ce geste hygiénique n’est pas aussi anodin qu’il paraît. Les doigts qui se trouvent dans le prolongement des ongles ne cessent de remuer, comme si Noé était devenu un pianiste fou s’acharnant sur le clavier. Et le corps suit le mouvement. Un Gilbert Montagné sous ecstasy, les cheveux nettement moins longs.
Le père étant bon prince et un brin lâche, il laisse la mère se coller à cette mission hautement dangereuse.
Etape numéro un : Noé est royalement calé dans le transat. Débordant d’illusions sur la bonté du monde, il ne se doute de rien, décoche un sourire à qui capte son regard.
Etape numéro deux : la mère prend doucettement la main droite de sa progéniture, arme le coupe-ongles et lance une première attaque vers le pouce. Noé est toujours détendu. Dieu que la vie est belle !
Un « clic » fend le silence de la salle de séjour. Noé sourit toujours.
Second « clic » : le visage de Nono se fige. Le sourire s’évapore instantanément dans un geyser de larmes. Tous les regards convergent vers le pouce. Tramontane de panique chez les parents : LE DOIGT !!!!  Oh là là ! Mais où il est passé ? Ah, il est là, il a roulé sous la table. Vite, ramassons-le et mettons-le dans la glace, le toubib pourra peut-être le recoudre !… Mais non, on rigole ! Le pouce est seulement entaillé. Il pleure le sang, juste une perle écarlate (c’est plus beau et moins inquiétant que d’écrire « Il se vide »).
Mais voyons le bon côté de la situation : au-delà de la douleur, ce dérapage de coupe-ongles donne à Noé l’occasion d’arborer fièrement son premier pansement, une poupée de tissu aéré résistant  et de coton badigeonné de biseptine® : pas très pratique pour faire de l’auto-stop mais l’hémorragie est jugulée. La mère peut arrêter de pleurer, son fils survivra.