Depuis quelques mois, on assiste dans l’appartement à un déplacement non pas de population mais de bibelots (en tous genres : vases, télécommandes, clefs, stylos, etc.) vers les étagères les plus hautes.
Cette transhumance n’est pas dictée par une brusque montée des eaux du port tout proche (nous habitons au 2e étage, il reste encore une belle marge de sécurité avant le risque de submersion… Diantre, nous ne sommes pas en Bretagne !). Disons dans des termes approuvés par les esprits bienséants que la force tranquille de Noé influe sensiblement sur ce phénomène. Cette force tranquille habite un petit être qui se comporte VRAIMENT comme chez lui, avec un sens de la propriété extrêmement développé.
- Tiens une statuette ! Elle est à MOI !
- Tiens, un téléphone ! Il est à MOI !
- Tiens, un porte-bâtonnet d’encens ! Il est à MOI !
Un accès de brusquerie accompagne toujours ces excès de possession. Du style Attila Catalan : « Là où je passe, le mobilier trépasse ! ».
Un mini-führer à qui rien ne résiste.
La situation est un poil pénible pour les géniteurs.
Mais que faire pour punir l’impudent ? Le pendre par les pieds en haut de l’étagère, le porte-encens fourré dans une oreille et la statuette figée dans une narine ?
Non… pas encore ;-)
Et puis, dans le fond, pas grave : aucun bibelot ne souffre de vertige.
Mais tout de même, faudra pas qu’il pousse trop…
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