Cependant, et de manière paradoxale, au cours des premières matinées qui ont suivi cette révolution, ce silence radio prolongé inquiétait plus qu’il ne soulageait les géniteurs. « Mais ce n’est pas normal qu’il dorme autant ! » ; « Pourquoi il se réveille à 8 heures au lieu de 4 heures, c’est fou non ? » ; « Il va avoir faim !» ; « Il va sauter un bib et dérégler son rythme !» et autres réflexions futilement angoissées s’élevaient alors du lit parental dans lequel deux adultes interrogatifs troublés par tant de silence attendaient une amorce de couinement pour surgir des draps froissés, et, presque soulagés, coller un biberon dans la gueule de la jeune pousse s’extirpant avec difficulté des limbes du sommeil (Fin de la phrase très longue, reprenez votre souffle).
Mais ce type d’angoisse parental dure très brièvement. Aujourd’hui, sous l’effet d’un mauvais rêve ou, allez savoir, peut-être pour cause de nez qui gratte, Noé ose parfois montrer des signes de vie dès 7 h 30. A quelques centimètres de lui, de l’autre côté de la cloison, du fond de leur lit, deux adultes contrariés dans leur sommeil se tournent et se retournent dans les draps froissés en soufflant ces terribles paroles : « 7 h 30 ? Il abuse, c’est un peu tôt là ! »... Parents indignes !
Certains parents ont de la chance, chez nous, les premières nuits ont eu lieu beaucoup plus tard autour de 5 ans...... Mais attention, car si nous avons bien calculé, vers la St Philippe, la première dent pourrait venir perturber les nuits de Noé. Les parents devront donc se lever à toutes heures pour venir consoler le pauvre bébé en pleurs. Courage !! Nounou.
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