Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



vendredi 5 juillet 2013

Souviens-toi des biberons !

Sa maîtrise gestuelle n’est pas encore digne de celle d’un grand moine bouddhiste, mais ça s’améliore !

En effet, Noé commence à tenir son biberon avec un début d’assurance qui lui permet de ne pas s’enfiler la tétine dans le pif. Il a pigé que le morceau de caoutchouc - ou de silicone, je ne sais jamais et on s’en fiche - devait s’insérer dans la cavité buccale.

Pour l’instant, l’étape n°2 - celle qui consiste à téter la… tétine pour en faire sortir le liquide lacté - n’est pas franchie. Au mieux Noé considère-t-il celle-ci comme un vulgaire chewing-gum qu’il mâchonne négligemment avec des gencives encore vierges de toute protubérance à base d’émail.

Pour ce qui est de serrer le biberon entre ses doigts potelés (c’est-à-dire le tenir avec l’envie de faire un effort), cela reste dans le domaine de son possible, mais pas plus de quelques secondes, et uniquement quand le récipient est vide (eh oui, c’est moins lourd !).

Mieux encore : lorsqu’on le force à prendre celui-ci, il dégage avec une agilité exceptionnelle ses mains pour coller les bras le long de son corps.

Bref, ces quelques détails anodins me laissent penser que Noé est, pour l’heure, un poil feignasse dès lors qu’il perçoit nettement que le moindre effort peut être économisé en étant transféré vers le papa et la maman tout proches.

Dans quelques années - c’est-à-dire demain - il fera certainement partie de la secte de ceux qui ne portent pas leur cartable sur le chemin de l’école parce « c’est trop looooooooourd ! », parce que « la côte est trop duuuuuuuuuure à grimper ! », parce que « j’ai une ampoule sous le gros orteilllllllllll droit ! » etc. etc.… Le tout éructé avec une voix lassée typiquement pré-adolescente (période qui, semble-t-il, commence de plus en plus tôt, parfois aux portes de la maternelle, j’exagère à peine).

Alors, je planterai mon regard myope dans celui de Noé, poserai une main virile sur son épaule, maintenant par la même occasion son sac sur sa frêle clavicule. Et, tel Clovis à propos du vase de Soissons, lui sortirai froidement ces paroles teintées d’une jubilation aussi intériorisée que vengeresse : « Non, garde ce sac que je ne saurai voir… et souviens-toi de tes biberons ! »

Sûr, il ne pigera rien à ces paroles, mais peu importe. De toute manière, tôt ou tard, adolescence et révolution hormonale obligent, il ne me comprendra pas… alors, mieux vaut prendre les devants non ?

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