Jour du Seigneur pas comme les autres
pour Noé. Le petit bavard va déjeuner pour la première fois au restaurant puis
visiter une exposition. Le tout avec une certaine appréhension des parents qui
savent fort bien que sur un coup de speed de leur jeune pousse, le repas qui
s’annonce agréable peut se transformer en charmant foutoir durant lequel chaque
protagoniste est condamné à manger froid, un paquet de cordes vocales
tonitruant dans une main, une fourchette dans l’autre.
Direction l’entrée de Perpignan et le
restaurant Le Casablanca.
Au menu, couscous (délicieux) pour les
parents ; Lémiel® pour Noé (ses intestins sont encore un peu tendres pour
supporter l’ingestion de semoule et de viande saupoudrée d’harissa…)
Et Ô joie ! de l’apéritif au
paiement de l’addition, pas une amorce de cri, ni de hoquet de colère, ni de
larme. Un petit moment de grâce que l’on voudrait éternel.
Vers 14 h 30, après la gastronomie,
place aux nourritures de l’esprit. Fidèles à notre sens de l’anticipation, nous
avons attendu le dernier jour de l’exposition Napoléon, à l’église des
Dominicains, dans le centre de Perpignan, pour nous replonger dans la vie de
cet empereur adulé ou haï, à peine plus grand que Noé (1,66 m contre 62 cm… on
va pas chipoter pour un petit mètre !) mais nettement plus actif.
Au bout de dix minutes de trajet, Noé
est transféré du siège auto au porte-bébé. Et c’est parti pour une heure et demie
de visite.
Insensible aux soubresauts de l’histoire
du début du XIXe siècle, aux viriles opérations militaires, aux basses
températures de la campagne de Russie, aux fastes du couronnement impérial et à
la chute de « Little Napo », Noé garde les paupières closes devant
les centaines de pièces exposées, les panneaux explicatifs, les frises
chronologiques, les reproductions d’habits d’époque. Oui, il existe bien plus
important que s’intéresser au destin d’un conquérant, un vrai : dormir,
par exemple.
Hahahaha ce sourire quoi !
RépondreSupprimerBisous, Marie.