Avez-vous déjà essayé de vous coiffer
avec un râteau ? De manger un petit suisse avec une pelle à tarte ?
De jouer au football avec un ballon de rugby ?
Eh bien, égaliser correctement les
ongles de Noé avec un simple coupe-ongles relève du même exploit.
Le père étant bon prince et un brin
lâche, il laisse la mère se coller à cette mission hautement dangereuse.
Etape numéro un : Noé est
royalement calé dans le transat. Débordant d’illusions sur la bonté du monde,
il ne se doute de rien, décoche un sourire à qui capte son regard.
Etape numéro deux : la mère prend
doucettement la main droite de sa progéniture, arme le coupe-ongles et lance
une première attaque vers le pouce. Noé est toujours détendu. Dieu que la vie
est belle !
Un « clic » fend le silence de
la salle de séjour. Noé sourit toujours.
Second « clic » : le
visage de Nono se fige. Le sourire s’évapore instantanément dans un geyser de
larmes. Tous les regards convergent vers le pouce. Tramontane de panique chez
les parents : LE DOIGT !!!! Oh
là là ! Mais où il est passé ? Ah, il est là, il a roulé sous la
table. Vite, ramassons-le et mettons-le dans la glace, le toubib pourra
peut-être le recoudre !… Mais non, on rigole ! Le pouce est seulement
entaillé. Il pleure le sang, juste une perle écarlate (c’est plus beau et moins
inquiétant que d’écrire « Il se vide »).

Allo quoi ! nan mais allo la DDASS !
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