Du haut de ses cinq mois
révolus, Noé semble bouder sa mère sans demi-mesure. Comme vous le savez (si
vous êtes un lecteur assidu du blog), depuis que Nono va chez la nounou,
Môssieur daigne à peine regarder sa mère. Pourtant elle use de toutes les
stratégies pour y remédier.
Pendant tout le temps du
trajet du retour qui s’effectue à pied, elle lui parle, quitte à paraître pour
une débile. Rien n’y fait, Noé préfère regarder avec insistance ses pieds ou
les nuages plutôt que lui offrir un sourire.
De retour à la maison, elle
met la musique, de préférence « La fabrique à comptines » de Luce.
Elle chante et fait la chorégraphie. Toujours aucune réaction.
« Cécile » est peut-être la patronne des musiciens mais certainement pas
celle des chanteurs. D’ailleurs, elle devrait, si ce n’est obtenir un sourire
de Nono, provoquer chez lui un rictus de dégoût tant elle chante faux.
Evidemment la liste n’est pas
exhaustive, car la mère fait preuve d’une imagination débordante pour attirer
l’attention du petitou. Mais ceci est un point de vue maternel. Car du côté
paternel, on préfère le verre à moitié plein.
- Tu vois bien qu’il ne te boude pas, il ne
fait que te sourire !
- T’appelles ça des sourires ? Il me
nargue oui !
- Mais arrête de dire qu’il
te fait la tête, il vient d’avoir un petit fou rire avec toi !
- Oui, mais je ne suis pas sûre
que cela m’était adressé, je pense plutôt qu’il te regardait !
Et bis repetita… Une véritable
histoire sans fin. Le père se retrouve en position de seul adulte de la maison,
entouré d’un nourrisson et d’une pré-ado en pleine crise existentielle.
Souhaitez-lui bonne chance…
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