Actualité brûlante oblige ;-) vous retrouverez la suite de Conflits de générations mercredi prochain
Noé grandit. Ultime étape en date, samedi dernier. Dans son parcours qui le mènera au statut d’homme avec des poils sur le menton
et, espérons-le, plus d’un neurone dans la boîte crânienne, sa nourriture a été diversifiée. Non que, pour lui, ne boire que du lait ne semble
plus viril, mais parce qu’il faut bien apporter au jeune organisme les nutriments et vitamines nécessaires (oui, on se la pète, on emploie des termes scientifiques;-) pour devenir encore plus grand et fort (oui, c’est possible).
Au menu, un festin de roi : biberon avec un
tiers de purée de carottes et deux tiers de lait (tout de même…).
Deux questions angoissantes secouent le cercle
familial.
Question numéro un : la tétine ne
va-t-elle pas se boucher sous les assauts de cette substance épaisse et orange
presque fluo emprisonnée dans le biberon ?
Question numéro deux : comment va réagir
Noé en sentant pour la première fois un goût jusque-là inconnu tapisser ses papilles
salivaires ?
Les réponses à ces deux interrogations
métaphysiques ne se font pas attendre.
Réponse numéro un : pour éviter tout
désagrément, le père élargit les trous de la tétine à la perceuse… Non, il en
rajoute : avec une simple épingle à nourrice. Mission réussie.
Réponse numéro deux : comment va réagir
Noé ?... Eh bien le plus normalement du monde. Même pas un haussement de
sourcil interrogateur ou un simple temps d’arrêt qui aurait pu naître d’une surprise toute légitime. A
se demander s’il a fait une différence entre un produit lacté et des légumes. Il
tortore le biberon en trente minutes, se peinturlure le visage de carottes
savamment coupées avec de la salive (miam miam !), lâche un rotounet puis
un sourire.
Pour les géniteurs, ce manque de réaction pour
la nouveauté est très surprenant. Mais peut-être Noé aime-t-il tout simplement
la carotte ? Peut-être que, dans une vie antérieure, il a été un
lapin ? Nul ne le saura jamais.
Peut-être que, tout simplement, les parents, un
peu idiots sur les bords et au milieu, se font-ils un monde d’un acte on ne
peut plus normal : manger…
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