*Paroles
prononcées par l’astronaute James Lovell lors de la mission spatiale Apollo 13,
en 1970, interrompue à la suite de l'explosion d'un réservoir d'oxygène du
module de service au cours du trajet vers la Lune (ce qui est un poil gênant,
vous l’avouerez).

Car vous le constaterez par vous-même,
il est nettement plus simple de démonter que de remonter.
Venue l’heure du dépiautage, je vous
imagine dans votre acte, le sourire aux lèvres : « Qu’est-ce qu’il bavassait l’autre (c’est-à-dire moi) ? C’est
suuuuuuper simple !
Regarde,
c’est évident, ça, ça va là, la courroie elle vient ici et la ceinture elle passe
par là ! »
Mais ne vous
inquiétez pas.
Vous regretterez
très rapidement votre pulsion d’optimisme au moment où s’étalera en face de
vous le squelette du siège et ses oripeaux en tissu, certes propres, mais
déstructurés comme un mauvais puzzle. Puis viendra le temps des questions du
style « Mais où ça va
ça ? » en vous grattant le crâne jusqu'au sang. D’emblée, soyez rassurés. Vous trouverez les réponses. Mais
au bout de plusieurs heures de cogitations intenses, de tentatives de mises en
forme avortées. Bref, un week-end foutu ! (J’exagère un peu, mais pas
trop…).

Durant quelques
secondes, vous l’imaginerez graviter autour de la planète bleue, se repaissant
d’un silence sidéral vierge de toute pollution sonore parfois insupportables pour notre pauvre système auditif :
émissions de téléréalité ; embouteillages monstre sur les périphériques
des grandes agglomérations ; encouragements gutturaux des hordes de
supporters dans les enceintes sportives. Liste non exhaustive.
Et brusquement
vous redescendrez sur… terre et vous poserez la question qui tue :
« Voilà, nous avons passé trois heures à remonter le siège. Combien de
temps nous faudra-t-il pour le fixer à la banquette arrière de la
voiture ? »…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire