Avec ma mère, j’ai appris récemment que
j’étais un engin de chantier. Ce n’est pas pour me rassurer. Au départ, quand
elle m’a lu l’histoire, j’ai trouvé ça plutôt amusant. Mais si on y regarde de
plus près, je me fais exploiter grave autant par mon employeur que par mes
amis. D’abord, je bosse toute journée sans pause syndicale ni pause déjeuner.
NADA ! Je creuse des trous, je soulève la terre, je transporte des briques
et de lourds sacs de ciment. Passionnantes comme activités ! Mais que font
les représentants de la CGT, du CFDT et des syndicats du bâtiment, je vous le
demande…
Et mes amis dans tout ça, parlons-en.
Dès que j’ai un creux dans ma journée, ils me demandent de l’aide. Pas plus
tard, que ce matin, j’ai dû charrier de lourds objets, amener des fleurs,
transporter des moutons au marché (enfin c’est ce qu’on leur a dit, j’ai plus
eu l’impression qu’il s’agissait de l’abattoir mais bon moi, je n’écris pas les
histoires, je les écoute) et sauver un chat. Pour tout remerciement, ils m’ont
invité à partager un gros gâteau. Moi, je m’attendais plutôt à un festin du genre
apéritif accompagné de petits fours suivi d’une formule « entrée-plat-dessert »
avec du vin à volonté, un bon digestif. Puis sortie en boîte ! Le
lendemain, on m’aurait laissé tranquille afin que je reprenne des forces, on
m’aurait téléphoné pour s’enquérir de ma santé, pas pour que je rende service.
Tout ce beau monde peut attendre que je leur dise merci !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire