A l’aube d’un
été qui tarde à s’installer, Noé a profité, samedi dernier, d’une période de
beau temps entre deux journées pluvieuses ou froides pour connaître son premier
bain de pied dans un endroit autre que sa baignoire fétiche.
L’événement
s’est déroulé au lac de Villeneuve-de-la-Raho, à une vingtaine de kilomètres de
Port-Vendres, presqu’au cœur de la plaine du Roussillon.
Je perçois d’ici
vos mines interrogatives, votre perplexité qui se traduit par un violent
grattement de tête : « Pourquoi faire prendre à Noé son premier bain
de pied dans un lac alors que Port-Vendres, comme son nom l’indique, se trouve
sur la côte, donc près de la mer et des plages ? »
Eh bien tout
simplement parce qu’à Port-Vendres, nous rejetons massivement toute forme de
simplification et de logique. C’est comme ça, ne cherchez pas à comprendre…
parce qu’il n’y a rien à piger.
Quoiqu’il en
soit, notre cher enfant n’a pas le pied « marin » (si cela est
possible dans un lac…). En effet, une fois les premières phalanges de ses
orteils immergées dans une eau pourtant pas glaciale, la bouille du
propriétaire de ces dits doigts (ou dix doigts, c’est comme vous voulez) s’est
retrouvée figée dans une mine fortement contrariée.
Noé aurait-il eu
brusquement peur qu’un requin blanc surgisse des profondeurs abyssales de
l’étendue aquatique pour lui manucurer les ongles de manière assez violente ?
A-t-il non moins brusquement craint que les parents lui intiment l’ordre de
traverser le lac à la nage ou en marchant, à l’image d’un certain J. C. (non, pas
Jacques Chirac), dans un temps fort lointain ?
Mystère !
Toujours est-il
que l’expérience a tourné court. Retour sur la terre ferme (ou plutôt le sable
mou) pour goûter aux joies du farniente dans la poussette, à l’ombre d’un arbre
au feuillage asthmatique mais suffisamment dense pour éviter l’insolation à la
petite famille.
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