Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



vendredi 14 juin 2013

Histoire d’eau

Ah qu’il semble loin le temps où Noé semblait un frêle esquif flottant dans ce grand océan qu’était la bassine pour le linge ! Le poids plume (2,6 kg pour rappel) avait depuis peu délaissé le liquide amniotique du ventre maternel pour plonger fièrement dans ce beau monde. Depuis, tous les soirs, ses parents, fans d’une hygiène exemplaire, le trempouillent quelques minutes dans une eau du robinet avoisinant les 37° (parfois 39° si l’on en juge la couleur écrevisse de Louisiane que Little Noé arbore de temps à autre avec un air pincé).
Aujourd’hui, plus de sept mois (déjà…) après sa première immersion, le voilà, tel un Poséidon catalan, dominant les flots bleus (de la couleur de la mini-baignoire). Depuis quelques jours, il s’y tient fièrement assis, muscles bandés, regard et sourire du type à qui rien ne fait peur… mais pas plus de dix secondes s’il lui vient la malencontreuse envie de lâcher le rebord du réceptacle pour se gratter le pied ou répondre au téléphone (non, pas de suite).
Le petit bout de chair humidifiée réalise alors que l’équilibre et la stabilité peuvent devenir aussi éphémères qu’une belle phase de jeu initiée par l’équipe de France de football contre le Brésil.
Ces deux qualités essentielles pour tout bébé qui ne veut pas boire la tasse font alors brusquement place à une panique silencieuse. La glissade est en cours, la tête manque cogner contre la paroi (souple, heureusement) de la mini-piscine. Le marmot se débat dans un geyser d’eau savonneuse, chose étonnante, toujours silencieusement, avec la maîtrise émotionnelle d’un moine bouddhiste dont les traits du visage resteraient comme figés dans la cire pendant qu’on lui chatouille la voûte plantaire avec un tisonnier chauffé à blanc.
Il est temps de sortir Noé de cet environnement hostile. De toute manière, il n’a plus soif : pendant ses ébats aquatiques, il a bu deux ou trois gorgées de flotte tiède qui, je pense, vont l’aider à patienter jusqu’au prochain repas.

Pour l’heure, c’est clair, le gosse n’a pas le pied marin. C’est mal barré pour qu’il se pacse avec la petite sirène…

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